Moustiques : outils de maîtrise des gîtes larvaires

Moustiques : outils de maîtrise des gîtes larvaires

La lutte contre les moustiques passe notamment par le traitement des gîtes larvaires. Lorsqu’ils sont de petite taille, on supprimera les gîtes larvaires. De grandes tailles, on préférera détruire les larves. Il existe plusieurs méthodes de destruction des larves dans les gîtes. Découvrons comment lutter contre les larves de moustique !

Les produits larvicides : comment ça marche ?

Pour supprimer les larves de moustiques dans les gîtes larvaires, on peut utiliser différentes substances chimiques dites larvicides. Ces substances existent en trois déclinaisons :

L’analogue de l’hormone juvénile est une hormone factice qui contrôle le développement des moustiques en en retardant leur métamorphose (elle inhibe la croissance des œufs et des larves).
L’inhibiteur de la synthèse de chitine empêche la production de la chitine, une molécule qui compose la carapace des moustiques. Pour se développer, les insectes changent de carapace : ils muent. Lorsque la mue est bloquée, l’insecte meurt.
Le BTi se compose d’un ensemble de toxines bactériennes spécifiques, ingérées par les larves de moustiques.

Quels sont les larvicides à disposition ?

Le Bti reste la substance essentiellement utilisée contre Culex, parfois contre Aedes.

Outre le Bti, 5 substances larvicides ont l’autorisation d’utilisation : l’hexaflumuron, le diflubenzuron, le pyriproxifène, le S-méthoprène et la cyromazine. À l’exception du S-méthoprène, toutes ces substances comportent les mentions dangers H410 ou H411.

H410 signifie : très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.

H411 signifie : toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.

La mention « entraîne des effets néfastes à long terme » est évidemment celle qui pose un problème. Il est donc crucial de rester très prudent avec l’utilisation de ces substances.

Le S-methoprene comporte certes la mention de danger H400 (très toxique pour les organismes aquatiques), mais son impact n’est pas néfaste à long terme. Le BTi n’a pas non plus ces effets.

Les autres moyens

Dans un certain nombre de cas, les poissons larvicides (qui mangent les larves de moustiques) restent efficaces :

  • La gambusie (Gambusia affinis) est très efficace en zone rizicole ; mais attention ce prédateur de moustiques mange en plus des larves de moustiques aussi des œufs d’autres poissons et le zooplancton.
  • Le Guppy (Poecilia reticulata) (très efficace) supporte les eaux polluées ; mais agit aussi comme prédateur de la faune non-cible.
  • Les deux espèces de poissons Oreochromis spilurus spilurus et Aphanius dispar peuvent aussi donner de bons résultats pour le contrôle biologique des larves de moustiques.
  • Les matériels filtrants empêchent l’accumulation d’eau (gîtes larvaires potentiels) :

Aglostic®, filtre écologique fait à partir de vieux pneus usagés, permet d’évacuer l’eau.
Le sable bouche les endroits où l’eau pourrait s’accumuler.

Le chlore ou le sel de cuisine peuvent également empêcher le développement des larves de moustiques dans les gîtes.

Pour en savoir plus sur les moustiques, ceci devrait vous intéresser : Maîtrise des populations de moustiques.

 

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